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Friday, March 6, 2015

Pardon my French

Au départ, ces deux critiques étaient animés par un mouvement d'hostilité à l'égard de l'histoire littéraire lansonienne (de Gustave Lanson, le promoteur, à la fin du xixe siècle, de l'histoire littéraire à la française), dont ils contestaient la domination dans les études littéraires à l'université. Ils s'opposaient à la littérature considérée en relation avec son auteur, ou comme expression de son auteur, suivant une doctrine résumée dans le titre courant des thèses de lettres : X, l'homme et l'oeuvre. Avant Lanson, cette vulgate était identifiée depuis longtemps à Sainte-Beuve, le premier des critiques au xixe siècle : Proust s'élevait contre sa méthode biographique dans le titre bien connu de la première ébauche de la Recherche : Contre Sainte-Beuve. « Qu'importe qui parle », s'écriait assez brutalement Foucault pour commencer, « quelqu'un a dit qu'importe qui parle ». Ce faisant, il citait Beckett, non sans ironie puisque, au moment de proclamer l'anonymat de la parole dans la littérature contemporaine, il en empruntait la formulation à un auteur canonique. Ainsi la prise de position critique de Barthes et de Foucault, si elle les dressait contre la descendance de Sainte-Beuve et Lanson, signalait-elle d'emblée qu'elle se voulait en phase avec la littérature d'avant-garde, celle d'un Beckett, ou encore d'un Blanchot, qui avaient décrété la disparition de l'auteur, défini l'écriture par l'absence de l'auteur, par le neutre, environ deux décennies plus tôt. Foucault continuait en donnant un tour politique à une idée très blanchotienne : « l'écriture d'aujourd'hui s'est affranchie du thème de l'expression » (Fpucault, 1994, p. 792-793). Une théorie littéraire a souvent tendance à ériger en universaux de la littérature ses préférences ou complicités du moment. L'opposition à la tradition critique, l'adhésion à l'avant-garde littéraire : telles étaient donc les deux prémisses de la mort de l'auteur.

Alors. Il est utile penser que la mort de l'auteur (la mort du sujet) forme part d'une réaction contre le "lansomisme." Aussi, "Contre Saint-Beuve" de Proust et le nom de Beckett. On peut noter l'ironie d'associer ce critique avec les noms des auteurs canoniques, comme Beckett ou Proust.

L'écriture de Lorca n'est pas "neutre" ni anonyme. Mais le lansonisme est la méthode de plusiers lorquistes. Peut-on associer l'oeuvre de Lorca avec la critique moderniste des méthodes de Saint-Beuve? Chez Proust? Chez Borges. C'est autre façon de postuler la mort du sujet, non comme neutralité mais comme la dissolution ou crise (rupture) du "moi."

I probably made tons of grammar mistakes in French. I never quite got the "des" thing down. My browser corrects me when I make a spelling mistake, even in French. I don't know why it doesn't recognize "Proust" though! It does when I'm typing in English but not in French?

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